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WANG HUI, Voyage d’inspection dans le Sud de l’empereur Kangxi - MOZART, symphonie 40, 01 allegro2



WANG HUI, Voyage d’inspection dans le Sud de l’empereur Kangxi - MOZART, symphonie 40, 01 allegro2
(taille reelle)
WANG HUI - Voyage d’inspection dans le Sud de l’empereur Kangxi (detail) ()

WANG HUI - Voyage d’inspection dans le Sud de l’empereur Kangxi (detail)
Ce fragment d’un périple que mena Kangxi de Pékin au Delta du Yang-Tsé-Kiang est l’oeuvre du peintre de paysages Wang Hui. Déroulé. Kangxi, empereur de la dynastie Qing, eut le règne le plus long de toute l’histoire de la Chine, celui-ci allant de 1661 à 1722. il entreprit, en 1689, le deuxième de ses six voyages d’inspection des contrées du sud du pays. Il s’agissait pour lui d’affirmer à nouveau l’autorité des Mandchous. Il lui fallut au total soixante et onze jours pour relier Pékin au delta du Yang Tsé-Kiang, dit aussi “fleuve bleu”.
Afin de commémorer ce périple, l’empereur commanda une série de douze rouleaux au peintre Wang Hui. Célèbre pour ses paysages, cet artiste originaire de Changzhou commença à travailler à ce projet en 1691 ; il lui fallut six ans pour le mener à bien. “Son style est ici très reconnaissable en comparaison des éléments des autres rouleaux répertoriés des voyages dans le Sud : les flots, les montagnes et arbres, les personnages tous différents, les chevaux dont les tapis de selles sont finement décorés, les échoppes et leurs autels, enfin les bateaux sont autant de points de similitude”, précise l’expert Philippe Delalande. On peut noter au passage que Wang Hui a certainement utilisé des pigments naturels – minéraux ou végétaux – d’une exceptionnelle qualité : l’oeuvre est arrivée jusqu’à nous dans un état remarquable et a fort bien résisté à la lumière. D’autres peintres de la cour l’assistèrent dans son travail, tels Yang Jin, Wang Yun, Gu Feng ou encore Leng Mei. Se déroulant sur plus de deux mètres, la peinture qui est ici présentée n’est pourtant qu’un fragment d’un rouleau plus long, vraisemblablement le numéro 6. Les trois sites dont les noms sont inscrits sur cette partie se trouvent à proximité de la ville de Zhenjiang, dans la province du Jiangsu. Il s’agit du “port de la Porte de la montagne d’Argent” (Yin Shan Men Ma Tou), du mont Bei Gu et du “temple de la Douce Rosée” (Gan Lu Si Tie Ta). Ce dernier avait été fondé en 265, soit à la fin de l’époque des Trois Royaumes de Chine (Shu, Wei et Wu), qui elle-même faisait suite à la dynastie Han. La tour qui le jouxte fut construite en fonte de fer durant la dynastie Tang (618-907) ; elle est aujourd’hui en partie détruite. Les deux premiers niveaux, reconstruits sous les Song, au XIe siècle, sont quant à eux encore présents, mais surmontés de deux autres étages plus récents. Toujours selon Philippe Delalande, “Le rouleau numéro 6 est connu pour représenter la traversée du Yang Tsé-Kiang vers Zhenjiang puis Changzhou, à l’est. Cela confirmerait donc l’appartenance de ce fragment au rouleau en question”. On se souvient que deux fragments des premier et septième rouleaux du Voyage dans le Sud de l’empereur Qianlong, réalisés par Xu Yang au XVIIIe siècle, avaient dépassé le million d’euros à Paris, en septembre 2001 (Poulain, Le Fur et de Ricqlès). Tous les espoirs sont donc permis.

Illustration musicale: W.A. MOZART - symphonie n40 - 01 allegro
Le premier mouvement, de tempo allegro, se lance d'emblée dans le fameux thème anapestique d'ouverture, à la fois pathétique et d'une indicible grâce mélancolique, joué par les violons comme « à voix basse », au-dessus d'un frémissement rythmique, continu et fiévreux, joué par les altos.